François Cuillandre : la passion pour Brest reste intacte !
VIE DE LA CAMPAGNE
11/11/2025


« L’âme de Brest, c’est le côté moderne et contemporain des gens qui veulent aller de l’avant », confie le photographe Robert Gervot. Cette phrase pourrait à elle seule résumer l’esprit de la grande réunion de bilan de mandat de la municipalité brestoise organisée le 3 novembre aux Capucins qui a rassemblé près de 250 personnes.
Une série de bilans participatifs
Cette rencontre venait clore un cycle de trois réunions de quartier, à Bellevue, Recouvrance et Saint-Marc, où les échanges avaient déjà montré combien Brest avait changé de visage et d’état d’esprit au fil des décennies. Une ville qui, malgré les crises, comme la réduction du format des armées, a toujours su se relever et aller de l’avant : c’est ce qui ressort des interventions, ponctuées d’exemples concrets et de souvenirs personnels.
Brest d’hier et d’aujourd’hui, en images
Le photographe Robert Gervot, invité à partager son regard, a rappelé combien la cité du Ponant avait su conjuguer audace et modernité. Lui qui photographiait le port et les chantiers brestois dans les années 70 à 90, souvent depuis des avions ou des hélicoptères, a évoqué avec humour ces temps où chaque cliché devait être validé par la Défense nationale. Aujourd’hui, ses images d’archives dialoguent avec celles de Julien Creff, prises en 2025, dans une exposition visible au deuxième étage des Capucins.
Deux photos, notamment, symbolisent l’évolution : la marina, jadis yacht-club des officiers de Marine, abritée par trois navires militaires, et la marina actuelle qui s’est muée en espace ouvert à tou-tes, point de départ de courses océaniques.
Les ports, cœur battant de la métamorphose
« C’est sans doute les ports de Brest qui ont le plus changé depuis quarante ans », a confirmé Loïg Chesnais-Girard, président du Conseil régional de Bretagne. « Et ce n’est pas terminé : la Région va y investir plus de 200 millions d’euros. »
En saluant le travail accompli par la municipalité, il a rappelé combien la démocratie locale demeurait essentielle. Pour lui, le bilan de mandat n’est pas un exercice de communication, mais « un moment d’échanges, de transparence et de préparation des projets de demain ». Dans un contexte de doutes et de tensions politiques, il a insisté sur le rôle stabilisateur des maires : « Le pacte qui lie les habitant-es à leur maire, c’est ce qui fait que l’on se sent de quelque part et que l’on se sent considéré. » Un appel clair à la mobilisation citoyenne à l’approche des municipales de 2026 : « Gardons vivante cette démocratie et rejetons au loin les forces du chaos. »
Une passion intacte pour Brest
Depuis 1989, la gauche dirige Brest sans discontinuer a rappelé François Cuillandre. Trente-sept ans de transformations, de projets et d’engagements collectifs. Pour le maire de Brest «un mot résume ces années : la passion. » Et pour lui, cette passion pour Brest et les Brestois-es est totalement intacte.
Une passion pour la ville et ses habitants mais aussi pour la chose publique et pour les valeurs de gauche qui ont guidé les mandats successifs. « Être maire, c’est le plus beau des mandats, parce qu’il est le plus proche des habitants », a-t-il rappelé.
L’histoire de Brest durant les 40 dernières années pourrait se résumer par la formule : « Ceux qui pensent que c’est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient » tant les oppositions, de droite et macronistes, ont toujours refusé les innovations qui apparaissent pourtant aujourd’hui comme des évidences.
Ce n’est évidemment pas par hasard si cette réunion de bilan de mandat s’est tenue aux Capucins, la plus grande place publique couverte d’Europe qui était, à l’origine un atelier de construction navale construit sous Napoléon III au moment où les bâtiments de la Marine nationale passait de la voile à la vapeur. Mais que la droite aurait voulu raser. Même chose pour le téléphérique, qui relie le plateau des Capucins à la rive gauche et qui a été décrié et dénoncé avant de devenir un des emblèmes de la ville. Ou le tramway que certains voulaient transformer en trolley.
Un bilan, c’est un puzzle qu’il faut regarder dans son ensemble
« Pour tirer le bilan de la municipalité, j’aime utiliser l’image du puzzle » a résumé François Cuillandre. « Ce qui compte, c’est le puzzle dans son ensemble. Mais dans le puzzle, il y a effectivement des pièces qui valent plus que d’autres ».
Parmi les pièces qui comptent plus que d’autres, il y a bien entendu la première ligne de tramway entre les portes de Plouzané et Gouesnou et Guipavas en passant par les quartiers politique de la ville. Et puis la deuxième ligne qui est en train d’être terminée. Pas, comme le voudrait la rumeur, parce que les élections municipales approchent, mais parce que le chantier a perdu 6 mois à cause de la crise Covid.
Sans oublier la ligne de BHNS (Bus à haut niveau de service ) qui reliera Lambézellec au centre-ville.
Moins spectaculaire mais tout aussi important, il faut aussi indiquer dans le bilan, les projets de rénovation urbaine qui changent la physionomie de la ville. Ou la politique scolaire, avec de lourds investissements dans les écoles, mais aussi dans les activités extra-scolaires ou une attention particulière apportée aux cantines avec 80% de produits bio.
Le bilan des municipalités de l’union de la gauche et des écologistes qui se sont succédées à la ville de Brest et à la communauté urbaine, devenue métropole en 2015, c’est d’abord une volonté farouche d’aller de l’avant, de ne pas subir, de savoir faire preuve d’audace et d’innovation pour une ville solidaire. Cet état d’esprit perdure depuis 1989 et n’est pas prêt de s’éteindre.



